Les Maires répondent à François FILLON
Conseil d’Administration exceptionnel de L’AMIF sur "le Grand Paris"
Le Conseil d’Administration de l’AMIF, Présidé par Claude PERNES, réuni lundi 21 septembre 2009, a pris acte de la volonté du Premier Ministre de recueillir l’avis des Maires de l’Ile-de-France et considère comme positives les déclarations gouvernementales allant vers le retour de l’implication de l’Etat dans les travaux d’infrastructures indispensable à notre région.
Depuis plusieurs mois, les élus entendent parler des grands projets d’infrastructures de transports autour de 8 pôles choisis, et l’AMIF a participé a la réflexion autour des 10 projets architecturaux voulus par le Président de la République. C’est pourquoi Claude PERNES, après avoir fait état des nombreuses réactions négatives au projet de loi qu’il a reçu de la part des élus, a proposé que l’AMIF aborde la question avec un regard neuf et constructif.
En conséquence l’AMIF :
- Demande que les Maires soient considérés comme des partenaires co-décisionnaires pleinement associés au projet.
- Réaffirme
sa confiance dans les élus locaux et dans les collectivités qu’ils
dirigent et qui assurent l’essentiel des services publics de proximité,
réalisant 75% de l’investissement public. Les projets en cours ou déjà
actés ne devront pas être remis en cause.
- Considère
donc que l’Etat doit rouvrir le dialogue avec les villes, les
départements, la Région, Paris Métropole, les associations d’élus et,
in fine, avec les Français.
- Considère qu’il est possible d’avancer au-delà des champs partisans pour « faire confiance à l’intelligence territoriale ».
Les sujets d’inquiétude sont nombreux, mais il est possible de parvenir à un projet partagé par tous. Pour cela l’AMIF considère qu’il faut donner un peu plus de temps à la concertation.
Comme le montrent les débats du Conseil d’Administration de l’AMIF, certains aspects du texte sont encore obscurs, et les élus ont besoin d’informations complémentaires et de temps pour les traiter. Le conseil d’administration n’a pas, par exemple, pu étudier lundi la question du STIF qui fera l’objet d’un prochain communiqué.
Enfin, considérant que le « Grand Paris » s’adresse non seulement aux franciliens mais à l’ensemble des français, l’AMIF a demandé et obtenu l’organisation d’un débat durant le congrès de l’AMF en novembre qui sera placé sous la présidence de Claude PERNES. Elle invite l’Etat à y participer et en attendant, à ne rien précipiter.
L’AMIF veut assurer l’Etat de la détermination et de la volonté de tous les élus locaux à travailler ensemble pour avancer et indique que cela ne peut que se faire de manière concertée.
Une grande réforme est possible. Les élus locaux y sont prêts.